Aller au contenu

Fenrir

Membres
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Fenrir

  1. Préambule L'objectif de ce tutoriel est de vous aider à mettre en place votre propre serveur DNS en interne (dans votre réseau local). Pour ce qui est de l’intérêt de disposer d'un serveur DNS en interne, voici quelques exemples : c'est plus fiable : vous n'êtes plus dépendant de la (non) fiabilité des DNS de votre opérateur (cf pannes d'Orange et de Free par exemple) c'est plus fiable (bis) : vous n'êtes plus soumis aux mensonges des DNS de votre opérateur (cf panne d'Orange et filtrage étatique) c'est plus rapide : grâce aux mécanismes de cache, vous ferez moins de requêtes DNS vers Internet c'est plus confortable : ça vous permet, par exemple, d'éviter de faire du loopback ou encore d'adresser vos équipements interne avec un nom au lieu d'une IP et enfin, ça vous permettra de remplacer une bonne partie des fonctions de QuickConnect (il faudra juste ouvrir les ports) et donc de couper ce dernier C'est surtout les 2 derniers points qui devrait vous intéresser car en remplaçant le loopback et Quickconnect vous gagnerez en sécurité, en fiabilité, en confort et en performances. Il ne s'agira pas d'un guide sur le protocole DNS, il y aurait beaucoup trop de choses à détailler (bien plus que sur mes précédents tuto combinés). Je vais donc prendre pas mal de libertés sur les termes employés afin de faciliter ma rédaction et votre compréhension. Pour la même raison, je serai assez avars en détails et en explications. Gardez juste à l'esprit qu'Internet repose sur 2 protocoles : BGP et DNS. Quand l'un des 2 attrape froid, tout Internet tombe malade (c'est déjà arrivé, y compris récemment). Si vous souhaitez gérer de A à Z vos DNS, renseignez-vous sur ces termes (c'est vraiment le strict minimum) : zone/resolver/XFER/glue/root/cache/split-horizon/pinpoint zone/DDNS/TTL/SOA/NS/A/AAAA/PTR/CNAME/TCP/UDP - et pour ceux qui s'intéressent à la sécurité : DNSSEC/DANE/HPKP/CAA. Petite précision tout de même, la notion de "sous-domaine" qu'on voit un peu partout n'existe pas. L'adresse www.nas-forum.com est un domaine au même titre que nas-forum.com. À la fin de ce tutoriel, vous aurez les éléments pour accéder à votre nas (ou à tout autre équipement) avec le même nom DNS que vous soyez chez vous, à distance via un VPN ou directement depuis Internet. Le DNS vous renverra à chaque fois la bonne adresse en fonction de votre emplacement. Mais je préfère vous avertir tout de suite, le DNS est un sujet bien plus complexe qu'il n'y parait. ###################################################################################### Notes de lecture Pour l'exemple, j'ai indiqué des valeurs fictives, il faudra donc les remplacer chez vous : fenrir.tuto : à remplacer par votre nom de domaine 192.168.0.2 : à remplacer par l'adresse IP privée de votre nas 192.0.2.3 : à remplacer par votre adresse IP publique (à ne pas confondre avec 192.168.x.y) www.fenrir.tuto : c'est un enregistrement d'exemple, vous pouvez en créer autant que nécessaire ns.registrar.externe : c'est le nom d'un serveur DNS qui fera office de serveur secondaire 1.2.3.4 : adresse IP d'un serveur qui fera office de serveur secondaire nb : les exemples sont en IPv4, mais le fonctionnement en IPv6 reste identique (il faut juste changer les adresses et remplacer les A par des AAAA). Ce tuto comporte 3 parties, par ordre croissant de difficulté : Cache DNS local : tout le monde devrait pouvoir y arriver en quelques cliques Zone DNS locale : cette partie devrait être abordable pour la plupart des utilisateurs Zone DNS publique : on change totalement d’échelle de difficulté ici, le principe est simple, mais la mise en œuvre peut être complexe Il n'y a aucune raison technique qui nécessite de faire la dernière partie, elle est là pour illustrer un peu plus le fonctionnement d'une architecture DNS, mais elle n'est en aucun cas nécessaire. Certains points ne seront pas abordés ou détaillés, mais il peut être utile, voir nécessaire de les mettre en œuvre, en particulier les zones de type "esclave" et inverses. Vous trouverez aussi pas mal d'informations complémentaires dans les commentaires, en particulier un retour très complet de @Mic13710 : --> cliquez ici <-- ###################################################################################### Pré requis Savoir faire des requêtes DNS, ça peut paraitre bateau dit comme ça, mais ce n'est pas aussi simple qu'un ping. Vous pouvez utiliser la commande "nslookup", elle est présente par défaut sur la plupart des systèmes (y compris les Synology). Je ne vais pas vous faire une doc, mais les 3 commandes importantes sont : demander les informations de zone : nslookup -querytype=SOA fenrir.tuto 192.168.0.2 demander la liste des serveurs de zone : nslookup -querytype=NS fenrir.tuto 192.168.0.2 demander la valeur d'un enregistrement : nslookup www.fenrir.tuto 192.168.0.2 Pour utiliser votre NAS comme serveur DNS, pour devrez modifier la configuration DNS de vos clients, le plus simple reste de le faire avec votre serveur DHCP, si vous utilisez une "box", ça ne sera surement pas possible, dans ce cas, utilisez le serveur DHCP du NAS (il est intégré par défaut dans tous les Synology depuis DSM 6.0 ou sous forme de paquet dans les versions précédentes). Si vous souhaitez héberger la résolution de votre domaine du point de vu d'Internet (donc être SOA et/ou NS), vous devez avoir une adresse IP fixe et disposer d'un second serveur DNS ailleurs. ###################################################################################### Cache DNS local Un cache DNS est un serveur DNS qui garde en mémoire les précédentes résolutions qu'il a du faire afin d'y répondre plus vite lors de nouvelles demandes. L'autre intérêt de disposer de son propre cache local et de s'affranchir des pannes et autres filtrages des serveurs DNS de votre opérateur Internet. Ce cache joue alors le rôle de "résolveur". C'est très rapide à mettre en place et ça consomme très peu de ressources, donc faites-le ! Commencez par installer et lancer le paquet DNS Server. Puis allez dans : Et configurez les options comme suit : nb : j'utilise les DNS de FDN comme "redirecteurs", car ils sont fiables et respectent votre vie privée (contrairement à ceux d'OpenDNS par exemple), mais vous êtes libre d'utiliser les serveurs de votre choix, voir aucun, votre serveur se chargera alors de l’ensemble des résolutions (ce n'est pas toujours très efficace). Il est primordial de cocher la case "Limiter le service IP source" et de bien configurer son contenu. Si vous ne le faites pas, tout le monde pourra utiliser votre serveur DNS pour résoudre n'importe quel enregistrement, votre NAS en souffrira et sera peut-être utilisé pour des attaques vers d'autres cibles. Dans la "Liste d'IP source", mettez ces adresses : Maintenant il faut tester que ce serveur fonctionne correctement, le plus simple reste de lui poser une question : nslookup nas-forum.com 192.168.0.2 Vous devriez obtenir une adresse IP (au moment de la rédaction de ce tuto, c'est 5.196.244.24). Si vous n'obtenez pas de réponse ("timeout" ou encore "No response from server") c'est que vous n'arrivez pas à contacter le serveur DNS, dans ce cas il faut vérifier qu'il est bien lancé, que c'est la bonne IP, que le firewall autorise bien le trafic ...) Si vous obtenez une réponse du type "Query refused" c'est qu'il y a bien un serveur DNS en face, mais qu'il refuse votre question, donc soit vous lui parlez mal, soit il n'est pas autorisé à vous répondre (cf "Liste d'IP source" juste au dessus) Si le serveur vous répond correctement, vous en avez terminé pour le cache DNS et vous disposez maintenant d'un résolveur DNS local utilisable par tous vos clients (y compris ceux en VPN). N'oubliez pas de modifier votre serveur DHCP pour qu'il renseigne vos clients sur l'adresse de votre serveur DNS. ###################################################################################### Zone DNS locale Une zone DNS est un fichier dans lequel sont inscrits les enregistrements DNS d'un domaine. Un des avantages d'une zone locale c'est qu'elle n'a pas besoin d'exister sur Internet. Un usage courant de ce type de zone est de s'en servir pour donner des noms à ses équipements, plus simple facile à retenir que des adresses IP. Vous pouvez par exemple créer une zone "maison", elle sera fonctionnelle dans votre réseau pour faire nas.maison, routeur.maison, ... Vous pouvez aussi créer un domaine enfant du premier (par exemple cam.maison qui contiendrait vos caméras IP, comme salon.cam.maison) et qui sera soumis à d'autres restrictions. Néanmoins, je vous déconseille fortement d'utiliser un nom de domaine que vous ne possédez pas car ça risque de créer des problèmes de sécurité. Préférez l'usage d'un domaine que vous possédez, si vous n'en avez pas ça ne coute que quelques euros par an (on en trouve à 1€/an), même si vous n'avez pas prévu de vous en servir sur Internet. nb : il ne faut jamais utiliser le suffixe ".local", même en interne Si vous ne souhaitez pas acheter un nom de domaine, vous pouvez utiliser sans risques les noms suivants : .test, .example, .invalid et .localhost Pour la suite, j'ai utilisé le gTLD .tuto car il n'est pas enregistré au moment de la rédaction de cet article, mais rien ne dit qu'il ne le sera pas quand vous lirez ces lignes. Allez dans : Puis "Créez" => "Zone master" : Et configurez-la comme suit : Pour la "Liste d'IP source", mettez ceci : Puis sélectionnez votre zone et faites "Modifier" => "Enregistrement de ressource" : Enfin, créez une (ou plusieurs) ressource(s) du type CNAME : Par exemple : Vous devriez obtenir ça : Le nom www.fenrir.tuto renverra l'adresse de ns.fenrir.tuto, donc l'adresse IP privée de votre nas. Voici un exemple plus complet : Il se lit comme suit : fenrir.tuto de type NS : cet enregistrement indique que le serveur de nom (NS) pour le domaine "fenrir.tuto" est ns.fenrir.tuto ici j'ai gardé le nom créé par Synology, ns.fenrir.tuto, mais si vous souhaitez que votre NS s’appelle ratatouille.fenrir.tuto, aucun soucis (il faudra juste modifier le type A correspondant) nas.fenrir.tuto : il s'agit d'un "alias" qui renvoi la même chose que ns.fenrir.tuto c'est plus parlant que ns pour un nas wordpress.fenrir.tuto : un autre alias pour l'utiliser avec WebStation (vhost) ou avec un reverse proxy tv.fenrir.tuto : j'ai donné un nom à la tv on se demande bien pourquoi faire ? mail.fenrir.tuto : adresse du serveur de messagerie pour vos utilisateurs c'est un type A (pas un alias) car c'est important pour les enregistrements MX ns.fenrir.tuto : l'adresse du serveur DNS (l'enregistrement de la première ligne) il doit toujours s'agir d'un type A fenrir.tuto : il indique l'adresse du serveur de messagerie pour les autres serveurs de messagerie un MX doit pointer sur un type A Vous pouvez voir que j'ai indiqué plusieurs enregistrements avec le même nom mais un type différent ou encore plusieurs noms différents qui pointent sur la même IP, c'est parfaitement valable et ne pose aucun problème si vous restez cohérents. J'aurai aussi pu mettre des IP publique pour "nommer" des ressources externes (par exemple donner un nom à un autre nas hébergé je ne sais où). Notez aussi que les TTL ne sont pas tous les mêmes. nb : avant d'aller plus loin, faites des tests avec "nslookup" pour vérifier que tout fonctionne correctement. C'est terminé pour cette zone, mais nous allons lui associer une vue pour plus de sécurité et de contrôle. ###################################################################################### Vue DNS locale Pour simplifier, considérez qu'une vue DNS est un mécanisme permettent de donner des réponses différentes en fonction de l'adresse des clients. Ça revient à peu près à disposer de plusieurs serveurs DNS au même endroit, mais avec des données et des droits différents. Nous allons créer une vue pour nos clients locaux (ou vpn), ce n'est pas une obligation, mais ça simplifiera les choses pour la suite tout en ajoutant un peu de sécurité. Allez dans : Puis "Créer" : Ici on va limiter cette vue aux seuls clients locaux (ou vpn). Enfin, on sélectionne les zones qui seront dans cette vue : nb : encore une fois, il faut tester que tout fonctionne avant de continuer. Voilà, vous avez maintenant un serveur DNS local pleinement fonctionnel pour les rôles de cache, de résolveur et de serveur de zone. Mais vous pouvez faire pleins d'autres choses, tout dépend de votre niveau de connaissances et de compétences comme par exemple du filtrage de contenu indésirable (pub, facebook, malware, ...), du MitM, un annuaire, ... nb : vous pouvez aussi créer une vue dédiée à vos clients VPN afin qu'ils puissent atteindre votre nas via son adresse en 10.x (cf tuto vpn) simplement en entrant un nom DNS, il faudra juste bien penser à le limiter aux adresses VPN (en 10.x). ###################################################################################### Zone DNS publique Jusqu'à présent on ne s'est occupé que de nos clients locaux ou VPN mais pour permettre à un client sur Internet de résoudre une adresse, il faut créer une zone publique. Ici vous avez 3 possibilités. Utiliser des serveurs sur Internet, généralement ceux de votre bureau d'enregistrement, en tant que SOA et NS, dans ce cas la suite n'est pas nécessaire. Utiliser des serveurs sur Internet, généralement ceux de votre bureau d'enregistrement, en tant que NS, mais vous êtes SOA, ça peut être assez complexe à faire Être à la fois serveur SOA et NS, c'est le choix de l'indépendance, mais c'est aussi le plus complexe à faire Ici je vais prendre l'exemple d'un auto hébergement complet, vous êtes donc SOA et NS pour votre domaine. À ne faire que si vous commencez à être bien à l'aise avec les DNS ou pour tester et apprendre. Cette opération n'est pas triviale et nécessite plusieurs prérequis, pas toujours accessibles, je recommande donc de choisir la première option, elle devrait convenir à la plupart d'entre vous. Le résultat sera le même du point de vue résolution, cette étape n'est en aucun cas obligatoire pour se passer de QuickConnect ou pour avoir des réponses différentes entre le LAN et Internet. nb : il faut une adresse IP fixe et un autre serveur DNS pour la suite, si ce n'est pas votre cas, ceci ne fonctionnera pas, ou mal. Allez dans : Puis "Créez" => "Zone master" : Et configurez-la comme suit : nb : 192.0.2.3 est une adresse publique (réservée pour les documentations), à ne pas confondre avec 192.168.x.y On garde le même nom de domaine, mais on déclare l'IP publique pour le serveur DNS principal, par contre on ne limite pas le service à certaines IP source. Vous devriez obtenir ceci : La nouvelle zone est nommée fenrir.tuto(2). On va devoir faire un peu plus de réglages pour qu'elle soit fonctionnelle : Ici on doit bien faire attention aux différentes valeurs (par exemple l'adresse mail doit exister, mais attention, elle sera visible de tous) : nb : les valeurs ci-dessous peuvent ne pas convenir à tous les usages, adaptez-les si besoin Ensuite on procède comme précédemment pour créer les ressources : Cette fois ci, www.fenrir.tuto renverra l'adresse IP publique de votre NAS. (edit) : ce n'est pas dans la capture, mais il faut aussi créer un enregistrement pour le "naked domain", le domaine lui même, ça doit être un type A Nom : fenrir.tuto Type : A TTL : à vous de voir Information : 192.0.2.3 Quelques remarques sur le TTL : Un TTL (Time To Live) est la durée de validité d'une ressource, passé ce délai, les serveurs DNS vont supprimer cette entrée de leurs caches si vous mettez une valeur trop petite, vous ne profiterez pas du cache si vous mettez une valeur trop grande, les modifications mettront du temps à se propager ne mettez JAMAIS la valeur 0 sous peine de ne plus jamais pouvoir corriger un enregistrement ou qu'il ne fonctionne pas (selon les implémentations, 0 peut être considéré comme invalide, donc l'enregistrement sera rejeté ou pire, il sera considéré comme n'expirant jamais) ###################################################################################### Vue DNS publique Comme pour la zone locale, nous allons associer une vue à cette zone publique, cette fois-ci destinée à nos clients Internet. Allez dans : Puis faites "Créer" : Et sélectionnez bien la zone publique : Vous devriez obtenir ceci : Les clients avec des adresses privées se verront proposer le contenu de la vue LAN, donc de la zone fenrir.tuto Les autres clients se verront proposer le contenu de la vue WAN, donc de la zone fenrir.tuto(2) Il faut maintenant permettre aux clients sur Internet d'accéder à votre serveur. Ouvrez l'interface de votre routeur pour créer 2 règles de redirection de port : port 53 en TCP vers votre nas port 53 en UDP vers votre nas Il faudra aussi autoriser ces ports dans le firewall de votre NAS. Vous avez maintenant votre zone publique, que tout le monde peut consulter, sauf que personne n'en connait l'adresse ! ###################################################################################### NS public Pour que votre serveur DNS, donc votre NAS, soit référencé, il faut le déclarer dans les serveurs de votre TLD (pour un .fr, c'est l'AFNIC). C'est à faire auprès de votre bureau d'enregistrement (probablement là où vous avez acheté votre domaine). C'est une opération administrative, qui est soumise à certains contrôles techniques. Donc avant de commencer, vous devez vérifier que votre zone publique est bien configurée. Le plus simple et de faire le test sur https://www.zonemaster.fr/ Choisissez l'option "Test d'un domaine non délégué" et remplissez les différents champs comme suit : Vous ne devez avoir aucune erreur (les avertissements ne devraient pas être bloquants), mais si vous avez suivi le tuto, vous allez en avoir au moins une : Une architecture DNS se doit de disposer d'au moins 2 serveurs de nom (NS) pour une zone donnée. Il vous faut donc configurer un autre serveur DNS qui contiendra les mêmes valeurs que celles présentent dans votre NAS (le serveur secondaire recevra les données depuis votre NAS). nb : un DNS secondaire (on parle plutôt d'esclave ou slave en anglais) est un serveur qui contient une copie du fichier de zone, il ne peut pas en modifier le contenu Le plus simple pour ça et d'utiliser les serveurs DNS de votre bureau d'enregistrement, certains permettent de faire DNS "secondaire". Si ce n'est pas le cas il faudra trouver un autre serveur DNS acceptant de jouer ce rôle pour votre zone. Si vous avez plusieurs adresses IP publiques, il vous suffit de monter un autre serveur derrière l'une des autres adresses Vous pouvez aussi demander à un ami ou à de la famille de le faire (enfin, vous allez devoir le faire pour eux ), s'ils ont un Synology vous savez déjà comment vous y prendre Si vous êtes coincés, je peux faire office de NS secondaire, au moins le temps de la mise en place de votre architecture (envoyez moi un MP pour en discuter) Vous avez donc 3 choses à faire : Autoriser un autre serveur DNS à se synchroniser sur votre NAS (transfert de zone) L'ajouter comme serveur NS de la zone Et lui indiquer l'adresse de votre NAS pour qu'il se mette à jour (on parle ici de quelques ko maximum à transférer) Rendez-vous dans Sélectionnez la zone publique : Puis cliquez sur "Modifier" => "Paramètres de zone" : Activez le transfert de zone : Et spécifiez les adresses des serveurs qui vont faire office de DNS secondaire : Une fois ceci fait, il faut déclarer ces serveurs comme NS dans votre zone (toujours la zone publique de votre NAS) : Indiquez l'adresse du serveur secondaire : Vous devriez avoir ceci : Et enfin, configurez votre DNS secondaire pour qu'il se synchronise avec votre SOA (votre NAS), il suffit de créer une zone de type "slave" et de lui indiquer les bons paramètres. Une fois tout ceci en place, refaites le test zonemaster en indiquant vos 2 serveurs NS (votre NAS et le DNS de votre prestataire/ami/...) : Idéalement vous devriez obtenir un résultat similaire à celui-ci : nb : jusqu'à présent, tout ce que vous avez configuré n'est valable que pour vous et n'a aucun impact pour le reste des utilisateurs sur Internet, si vous avez un doute, c'est le moment ou jamais de faire pause. Si et seulement si le test est concluant (pas d'erreur bloquante), il faudra vous rendre une dernière fois sur l'interface de votre bureau d'enregistrement afin d'y spécifier les adresses de vos serveurs NS. L'opération prend en général quelques jours pour être appliquée partout. nb : vous serez peut être amenés à déclarer un enregistrement de type GLUE pour que ns.fenrir.tuto soit reconnu et puisse fonctionner comme NS de la zone fenrir.tuto, le problème est assez simple, si vous ne le voyez pas, documentez-vous avant de continuer Dernière précision, les vues isolent les zones, c'est le principe, donc si vous voulez voir apparaitre un même enregistrement dans les différentes vues, il faut le créer dans les différentes zones (comme le www.fenrir.tuto de mon exemple).
  2. Note du 08/10/2023 Ce tuto a été créé sous DSM 6.x et doit être appliqué par les utilisateurs utilisant cette version. Néanmoins, bien qu'il soit toujours d'actualité, certaines sections de DSM sont organisées différemment depuis l'arrivée de DSM 7, avec quelques nouveautés par rapport à la version précédente. C'est pour cette raison qu'un nouveau tuto spécifique à cette version a été élaboré par @.Shad. Les utilisateurs de DSM 7 peuvent bien entendu continuer à se référer au présent tuto pour notamment y trouver des explications plus fournies sur certains points qui ont été allégés dans le nouveau tuto pour des raisons de clarté. ____________________________________________________________________________________________________________ Préambule L'objectif de ce tutoriel est de vous aider à correctement sécuriser votre boitier et en particulier les accès à ce dernier. Il ne s'agira pas ici d'un guide permettant d'avoir un haut niveau de sécurité (il n'y a pas de qu'il faut dans nos boitiers), mais simplement d'une énumération des différentes étapes permettant de limiter les risques à un seuil acceptable. Tous les points ne sont pas nécessairement à suivre, chacun est libre d'appliquer ou non ces recommandations, l'important étant de comprendre de quoi il s'agit. Voyez ce TUTO comme une liste de restrictions qu'il est possible de mettre en place, selon vos besoins, certains réglages pourront ne pas convenir. Comme depuis quelques années le terme NAS est de moins en moins compris par la plupart des utilisateurs et est détourné par les fabricants, un petit rappel s'impose. Un NAS (Network Attached Storage ou boîtier de stockage en réseau) est un système permettant de stocker des fichiers et d'y accéder via le réseau. C'est tout, terminé. Si nos boitiers ne faisaient que ça, ce tutoriel aurait eu un tout autre aspect (on aurait parlé de RAID, de TRIM, d’instantanés, d'onduleur, ...), mais on constate que sous cette appellation se trouvent de nombreuses fonctions qui n'ont rien à voir avec un NAS, ce sont des fonctionnalités de serveur (hébergement de site, streaming, messagerie, applications, ...) et un serveur a souvent vocation à être consulté depuis n'importe où (ou presque). Il faut donc en sécuriser les accès. Notes de lectures Je fais emploi de la première personne du singulier dans de nombreux points pour indiquer qu'il s'agit d'avis personnels Par soucis de compréhension, malgré son utilisation impropre, le terme NAS sera employé par la suite Plusieurs liens sont présents dans ce tutoriel, je vous invite à les consulter au fur et à mesure Je vous recommande fortement de lire ce tutoriel en entier une première fois avant de commencer à faire des modifications, puis de le reprendre étape par étape par la suite. De même, faites une sauvegarde de la configuration avant de commencer Afin de limiter le texte, vous trouverez de nombreuses copies d'écran avec les réglages que je recommande. Enfin, vous avez parfaitement le droit de ne pas être d'accord avec mes recommandations, n'hésitez pas en m'en faire part dans les commentaires. Sécurité ? La sécurité est un domaine très vaste en informatique et probablement celui qui revêt le plus d'aspects, mais force est de constater que c'est aussi le sujet le moins prioritaire pour la plupart des utilisateurs. Je vois 2 raisons à ça : les consommateurs sont de plus en plus en attente de produits simples et prêts à l'emploi dès le déballage hors de question de lire la documentation => erreur hors de question de se former (ou pire, d'être formé) => erreur et de toute manière on ne court aucun risque => erreur la sécurité est perçue comme une contrainte que des empêcheurs de tourner en rond essayent d'imposer c'est trop compliqué => ce point est souvent vrai ça fait perdre trop de temps => erreur et de toute manière on ne cours aucun risque (bis) => erreur Ces points ne sont que des exemples qui concernent à peine 95% des acheteurs de matériel informatique en tout genre. Il est probable que "vous" qui lirez ces lignes êtes dans les 5% restant. Faites votre possible pour convaincre les autres. Un constat assez curieux, c'est que dès qu'on parle de sécurité dans un domaine non informatique (chambre de bébé, maison, compte en banque, ...), la plupart des personnes sont réceptives si ce n'est volontaires, mais dès que ça touche à l’informatique, il n'y a plus personne pour écouter et surtout entendre. C'est un vrai problème car de nos jours, nos bébés sont sous vidéo-surveillance, nos enfants ont des ordinateurs (une tablette est un ordinateur, même si très limité), notre maison dispose d'une alarme connectée et nos comptes en banque sont accessibles de partout. Mais curieusement, les gens ne font pas le rapprochement . Sans oublier la meilleure des réponses - "Je n'ai rien à cacher". Quoi sécuriser ? Vous êtes maintenant convaincu que la sécurité est un point à ne pas négliger, y compris en informatique ? Que devez-vous sécuriser ? Comme indiqué plus haut, en informatique, la sécurité couvre de nombreux domaines, dans le cas de nos NAS/serveurs, il y a 3 principaux domaines sur lesquels on peut agir : sécurité des accès physique : je serais surpris que votre boitier se trouve sur votre pas de porte de même, je pense que votre nas est au sec reste à gérer la problématique des vols, ou pire, des enfants, mais c'est un autre sujet sécurité des données : 2 mots => sauvegarde + chiffrement sauvegarde : ayez toujours vos données sur au moins 2 supports distincts (nas+disque externe par exemple) chiffrement : si vous avez des données privées et/ou confidentielles, le chiffrement des partages est à envisager sécurité des accès distants : c'est le sujet qu'on va aborder dès maintenant Comment faire ? La plupart des réglages sont à faire dans le panneau de configuration, donc commencez par l'ouvrir : nb : certaines applications disposent aussi de paramètres liés à la sécurité, il ne faudra pas oublier d'aller les vérifier ######################################### "Il nous baratine sur plusieurs paragraphes à propos de la sécurité et voilà qu'il commence à parler d'heure ?" En informatique et plus particulièrement sur l'aspect sécurité, l'heure est un maillon essentiel. Une machine qui n'a pas un système horaire fiable va rencontrer un jour ou l'autre les problèmes suivants : problèmes de connexion : les systèmes d’authentification et de chiffrement utilisent l'heure dans les plupart des traitements problèmes de mise à jour : l'heure est une composante importante pour les tâches planifiées et la gestion des caches problèmes de sauvegarde : comment savoir ce qui a changé depuis la dernière sauvegarde si l'heure n'est pas fiable problèmes de diagnostic : si l'heure du système n'est pas fiable, celle des journaux (logs) ne le sera pas non plus Notez bien que je parle d'heure fiable, pas nécessairement d'heure juste. L'important n'est pas d'être à la bonne heure, mais que la pendule avance à la bonne vitesse et soit en accord avec celle des autres systèmes qui y sont connectés (en gros votre pc, les serveurs de Synology, ...). Vous avez donc le choix de mettre une heure fantaisiste à la condition d'aller régler les horloges de tous les autres équipements liés (par effet ricochet, vous allez devoir régler l'heure des satellites en orbite autour de Mars ...). Le plus simple reste d'être à l'heure juste à mon avis Ça se passe ici : Sélectionnez bien votre fuseau horaire et entrez l'adresse d'un serveur de temps fiable (vous en trouverez plusieurs ici) ou choisissez en un dans la liste proposée. Comme cette synchronisation va passer par Internet, il est recommandé de choisir un serveur de sa zone géographique (pool.ntp.org le fait tout seul) : Vous pouvez aussi activer la fonction de serveur NTP de votre boitier si vous souhaitez que vos autres équipements (vos caméras de surveillance par exemple) s'en servent comme horloge de référence : Il suffira alors de les configurer pour utiliser votre NAS comme serveur de temps (ça peut aussi être fait via le DHCP, options 004 et 042). ######################################### En sécurité, une des règles d'or consiste à réduire la surface d'attaque. Moins il y a des programmes qui tournent, mieux c'est. Accessoirement ça libérera des ressources (donc il sera plus rapide, il consommera moins et il chauffera moins). Dans cette section, n'activez que les services que vous utilisez. Si vous n'utilisez pas le FTP ou le NFS ou ... désactivez les. À noter que certains protocoles disposent d'options liées au chiffrement ou à la sécurité en générale, par exemple choisir SMB3 (dans Service de fichiers Windows) permet de chiffrer la communication en AES (pour Windows 8 et plus récent, les distributions GNU/Linux avec un noyau > 3.12 et les dernières versions de MacOS) : ######################################### On peut lire un peu partout qu'il faut renommer ou désactiver le compte admin car il sera attaqué. La recommandation est, partiellement, valable, mais la raison est mauvaise. C'est une bonne chose de créer un (ou plusieurs) compte(s) d'administrateur(s) et de ne pas utiliser (ni modifier) celui par défaut : s'il y a plusieurs personnes amenées à administrer un équipement ça permet une meilleure traçabilité, ça évite de devoir se refiler le mot de passe et ça permet de couper un administrateur en particulier si besoin sans impacter les autres si vous êtes seul à administrer votre équipement ça a au moins le mérite de laisser intact le compte par défaut La raison est mauvaise car les attaques ne s’arrêtent pas si le compte admin ne marche pas, elles s’arrêtent lorsque l'attaquant a testé tous les login/password de sa liste. Un autre point qui est souvent oublié c'est que le compte admin reste obligatoire pour certaines opérations avec les anciennes versions de DSM (inférieurs à DSM6.0). nb : certaines applications ne sont pleinement fonctionnelles qu'avec des droits d'administrateurs (ce n'est pas normal mais c'est comme ça) Nous allons donc créer un nouvel administrateur, mais un peu particulier : Choisissez un login explicite mais pas celui que vous utilisez tous les jours : Il faut bien entendu qu'il soit membre du groupes "administrators" : Ici je bloque les accès à tous les partages, certains vont penser que ça ne sert à rien puisqu'un membre du groupe "administrators" peut toujours se remettre les droits et c'est vrai. L'intérêt est que, si pour une raison ou une autre, ce compte arrive à accéder une des applications de gestion des fichiers (FileStation par exemple), il ne puisse pas faire grand-chose. nb : si vous utilisez PhotoStation, vous ne pourrez pas changer les droits de ce dossier, il faut le faire directement depuis les paramètres de l'application avec un compte administrateur On ne peut pas placer de quota sur un admin, donc on passe : Comme plusieurs protections valent mieux qu'une, on peut aussi bloquer l'accès à toutes les applications, mais dans ce cas, vous ne pourrez plus les administrer (c'est logique !). Personnellement je n'ai coupé l'administration que pour les applications qui sont accessibles depuis Internet en direct (chez moi la liste est courte, il n'y en a qu'une) et quand je veux administrer cette application (c'est rare), je me connecte avec cet administrateur, je lui donne les droits, je fais mon réglage et je retire les droits. À adapter en fonction de vos besoins (au début c'est très contraignant, mais une fois que le NAS est bien configuré, on n'y prête plus vraiment attention). Dans tous les cas, autorisez l'accès au "Bureau" à votre super admin afin de conserver l'accès au panneau de configuration : Avec un peu de parano, on peut aussi ralentir les opérations sur les fichiers pour décourager l'attaquant (ça vous demandera d'activer le contrôle du trafic) : Et on applique : Une fois notre administrateur créé, on vérifie qu'il fonctionne, donc on se déconnecte et on se reconnecte avec ce nouveau compte. Si ça fonctionne et qu'il accède bien au panneau de configuration comme un administrateur on peut continuer en spécifiant une politique pour les mots de passe. Un bon mot de passe c'est un mot de passe facile à retenir ou à retrouver de tête (donc pas sur un post-it) et relativement long. On lit souvent qu'il faut utiliser des caractères spéciaux car ça rend les mots de passe plus complexe. C'est vrai si ces 3 conditions sont réunies : les utilisateurs arrivent à s'en souvenir sans le noter les utilisateurs arrivent à le taper (clavier mobile, braille, étranger, ...) sa longueur est d'au moins 12 caractères Je trouve pour ma part qu'il est plus facile d'utiliser un long mot de passe avec des lettres, des chiffres et des majuscules qu'un mot de passe avec des caractères spéciaux. Pour ce qui est de la sécurité, imposer des caractères spéciaux à un mot de passe ne le complexifie que d'un "bit" en équivalent cryptographique. Ajouter 2 caractères "normaux" le complexifie de 11 bits. Pour un humain, deviner une chaine de 10 caractères spéciaux est très complexe, pour une machine c'est plus facile qu'une chaine de 10 caractères "normaux". Je ne dis pas qu'il ne faille pas inclure des caractères spéciaux, je recommande juste de ne pas l'imposer car ça facilite la vie des utilisateurs : En activant la vérification en 2 étapes, un assistant va se lancer, suivez le guide : Je recommande FreeOTP pour gérer vos jetons (il fonctionne aussi pour FaceBook, Google, ...) mais il existe d'autres applications similaires. Entrez le code généré par l'application (si votre NAS ou votre client ne sont pas à la même heure, ça échouera probablement) : Renseignez une adresse fiable et sécurisée ici : Et on valide : Encore une fois, on teste avant de continuer, donc on se déconnecte et on se reconnecte : Cette fois ci avec une étape supplémentaire : C'en est terminé de la création de notre administrateur, on peut maintenant couper celui par défaut : Arrivez ici vous allez penser que ce compte (monadmin) est inutilisable. C'est faux, c'est un compte d’administrateur qui peut effectuer toutes les tâches d'administration, il n'a pas besoin de voir des vidéos, d'envoyer des photos, ... Donc maintenant vous pouvez/devez créer des comptes "normaux" (sans les droits d'administration) et le compte d'administration sera réservé aux tâches d'administration. Je recommande aussi de créer des comptes utilitaires pour les besoins spécifiques. À titre d'exemple, sur mes NAS j'ai créé plusieurs comptes de ce type, dont : routeur (non admin) : ce compte sert à mon routeur pour exporter les modifications de configuration, il a juste le droit de faire du FTPs dans un dossier spécifique sauvegarde (admin) : ce compte est dédié aux tâches de sauvegardes, il a un mot de passe de 64 caractères (merci Keepass) En complément j'ai plusieurs comptes "normaux" pour l'utilisation au quotidien (ma famille et moi). Ça peut paraitre contraignant, mais normalement, enfin je l'espère pour vous, vous ne passez pas votre temps à faire des tâches d’administration sur votre NAS, donc vous ne devriez pas en avoir besoin souvent. Encore une fois il ne s'agit là que de recommandations, vous êtes libres d'utiliser le login admin avec le mot de passe "1234" pour consulter vos données privées depuis la Chine. ######################################### Ici on va aller vite, je déconseille d'activer ce service si on tient un tant soit peu à la sécurité. Pour informations, voici comme fonctionne QuickConnect : votre NAS établi un tunnel OpenVPN avec un serveur tiers loué par Synology (donc de fait, ils ont un accès direct au NAS s'ils le souhaitent) en parallèle il créé et met à jour un enregistrement DNS avec votre IP public (comme un DynDNS) lorsque vous entrez l'adresse QuickConnect de votre boitier, votre client va essayer de déterminer si vous pouvez vous connecter en direct si ce n'est pas le cas, votre trafic sera dirigé sur un serveur de Synology qui se chargera de router le trafic dans le tunnel du point 1 (donc ils peuvent voir tout ce qui passe) Le résultat est un trafic souvent très lent, relativement instable et difficile à maitriser. Néanmoins, si vous souhaitez conserver QuickConnect, pensez à limiter les applications accessibles, en particulier, n'autorisez pas DSM (en pratique l'accès à DSM on s'en fiche, ce qui est important dans un NAS ce sont les fichiers, mais bloquer l'accès aux fichiers sur un NAS limite grandement son utilité ...). ######################################### Il y a 3 sections dans ce menu : Cette section vous permet de configurer un service de DNS dynamique, c'est pratique pour ceux qui n'ont pas d'adresse IP fixe, rien de compliqué ici : Ne cliquez pas ici, ça fait partie des options que Synology devrait vraiment retirer de ses boitiers. C'est très dangereux du point de vue sécurité. Ça sert à ouvrir automatiquement des ports dans votre routeur/box, ça peut paraitre sympa comme ça mais en pratique c'est une faille de sécurité très importante. Là on entre en plein dans les comportements que je décrivais au début de ce tutoriel : les gens veulent du "clef en main" et la sécurité ça complique les choses ! 2 exemples pour essayer de vous convaincre : pour que cette fonction marche, votre routeur doit gérer l'UPnP, donc tous les équipements de votre réseau pourront faire de l'ouverture dynamique de port, le PC qui vient de se prendre un virus pourra automatiquement, sans la moindre notification, ouvrir un port permettant à un attaquant d'entrer dans votre réseau de même, si vous avez configuré des redirections de ports pour plusieurs équipements, ces redirections risquent de sauter si une requête UPnP demande le même port Un petit menu que beaucoup oublient de configurer, il n'est pas obligatoire et pas lié (pas directement du moins) à la sécurité mais ça permet d'éviter de chercher des heures la raison pour laquelle un lien de partage (par exemple) ne fonctionne pas. Attention, il faut vider ces champs si vous utilisez des noms de domaine ou des ports spécifiques (portail des application, reverse proxy, ...). nb : si vous avez changé les ports de DSM (directement ou via votre routeur), il faut l'indiquer ici ######################################### On ne peut pas parler d'accès distant sans parler d'IP, donc allons y : Du point de vue confort, fiabilité et sécurité, l'attribution dynamique (DHCP) est recommandée, néanmoins, certains services nécessitent d'avoir une adresse IP fixe (c'est le cas du DKIM avec MailServer mais aussi du serveur DHCP et quelques autres applications), donc à choisir en fonction de vos besoins. Si vous choisissez DHCP, fixez l'adresse dans votre serveur DHCP (votre box probablement), si vous choisissez l'IP en dur, prenez une IP en dehors de la plage DHCP. Pour l'IPv6, même si je ne devrais pas le dire (car l'IPv6 c'est bien), du point de vue sécurité je vous recommande de le désactiver pour le moment. Le problème ne vient pas de Synology (qui permet de régler le pare-feu en IPv6), c'est plus général (j'en parle ici). Une fois que vous aurez bien compris ce que ça implique, vous pourrez revenir l'activer. Merci de ne pas changer les ports par défaut, ça n'apporte presque rien du point de vue sécurité (on gagne moins d'une seconde face à un scanner) et ça complique les usages. Si vraiment vous souhaitez les changer depuis Internet, faites-le sur votre box ou avec un "reverse proxy". Je ne redirige pas automatiquement les connexions HTTP vers HTTPS car je n'expose pas DSM directement sur Internet (il y a un serveur VPN pour ça), mais si vous le faites, activez la redirection. Attention, j'ai pu constater qu'activer la redirection HTTP vers HTTPS cassait certains mécanismes, au moins le reverse proxy pour les applications de base (audio/download/file/surveillance/video - station). Si vous souhaitez profiter de la redirection sans casser le reverse proxy, le plus simple est de créer un petit fichier php à la racine de Webstation (/web/index.php) pour gérer cette redirection : <?php $http_host = $_SERVER['HTTP_HOST']; // 307 Temporary Redirect header("Location: https://$http_host",TRUE,307); exit; ?> Vous pouvez bien entendu adapter le script pour utiliser des ports différents si besoin. Pour la dernière option, l'HSTS, ne l'activez que si vous n'accédez jamais à votre NAS autrement qu'en HTTPS (c'est votre navigateur qui enregistrera cette information et il ne vous laissera plus passer autrement qu'en HTTPS, même si ce dernier est coupé). ######################################### J'ai pris les menus dans l'ordre (ou presque), donc la section "Sécurité" n'arrive que maintenant, pourtant tout ce que l'on a vu précédemment est aussi lié à la sécurité ... Ces réglages devraient convenir à la plupart des utilisateurs : Pour le pare-feu, même si votre NAS n'est pas exposé sur Internet, activez-le, ça ne coute presque rien en ressources et ça limitera la casse si un jour il est exposé (une box qui passe en bridge, une erreur de manipulation, ...). Vous pouvez laisser les notifications activées, mais ne vous en servez pas (ne cliquez pas sur le bouton OK lorsqu'elles apparaissent), utilisez-les simplement comme un rappel que vous avez tel ou tel port à ouvrir. Les règles de pare-feu ci-dessous seront valable chez pratiquement tout le monde, en toute rigueur, il ne faudrait autoriser que les adresses "fiables" sur des services précis, mais sauf à avoir des espions dans son réseau, ça ne devrait pas poser de problèmes. On va dire que c'est un compromis entre confort et sécurité. nb : si vous souhaitez faire de l'IPv6, pensez à ajouter les adresses locales (fe80::/10 et ff00::/8) Dans un premier temps, je vous recommande vivement de configurer votre pare feu avec les 4 règles ci-dessous, à l'identique !! UPDATE: Dans chaque section d'interface modifier le paramètre : Si aucune règle n'est remplie : Refuser l'accès" ("Autoriser l'accès" par défaut). nb : dans les 3 premières règles, il faut bien choisir "Sous-réseau" et pas "Hôte unique" ni "Plage d'IP" ici j'utilise uniquement la table "Toutes les interfaces" car c'est plus simple à gérer et suffisant pour la plupart des besoins, si vous souhaitez utiliser les règles par interfaces, lisez ceci Une fois ces 4 règles en place, vous pourrez ajouter les autres règles dont vous avez besoin (il faut les ajouter juste avant la dernière règle) si vous souhaitez que certains services de votre NAS soient accessibles depuis Internet. Les règles ci-dessus n'autorisent que les réseaux locaux et bloquent tout le trafic venant d'Internet. Voici un exemple plus complet qui n'est pas à reprendre aveuglement, c'est juste pour illustrer : En plus des réseaux locaux (ou privés), j'autorise les services suivants : ports TCP 80 et 443 depuis l'adresse 192.0.2.3 (il s'agit d'une adresse IP public d'exemple, ce n'est pas une adresse privée => https://tools.ietf.org/html/rfc5737) port UDP 1194 (OpenVPN) uniquement depuis la France ports UDP 500, 1701 et 4500 (L2TP/IPSec) uniquement depuis la France et les ports TCP 7000 et 7001 que j'ai associé à une application, autorisés depuis la France la Guyane française nb : les règles sont évaluées dans l'ordre, de haut en bas ps : si votre NAS est derrière une Box, il faudra aussi transférer (forward) les ports sur cette dernière Une recommandation, n'autorisez pas l'accès en direct à DSM (ports TCP 5000 et 5001 par défaut) depuis Internet mais servez vous du portail des applications (cf plus bas) pour limiter les accès aux seules applications nécessaires. Si vous devez administrer votre NAS depuis Internet, l'utilisation du Serveur VPN est vivement conseillée. Une petite case à cocher pour limiter les chances que votre boitier soit rendu inaccessible suite à un certain type d'attaque : A adapter selon vos interfaces connectées. Cette fonction bloquera les adresses IP des personnes ayants fait trop d'erreurs d'authentification (ça ne fonctionne qu'avec certaines applications, mais c'est déjà ça). nb : n'ajoutez pas d'adresses dans la liste des autorisations, si vous vous bloquez vous même, changez juste l'adresse de votre poste pour le débloquer ou attendez l'expiration du blocage Un peu plus haut on a parlé d'HTTPS, or qui dit HTTPS dit certificat. Ici on se heurte à un vrai problème du point de vue de la sécurité. Il est assez difficile de l'expliquer sans en faire des pages, mais pour faire simple, n'utilisez jamais un certificat auto-signé (comme celui installé par défaut dans la plupart des équipements). La solution la plus sécurisée consiste à créer votre propre autorité de certification et à émettre vous-même vos certificats. Cette méthode présente quelques avantages mais aussi quelques inconvénients : Avantages : vous n'avez pas à faire confiance à une entreprise que vous ne connaissez pas vous n'avez pas à payer cette entreprise pour vos certificats (même si avec LetsEncrypt et quelques autres entités, c'est gratuit) vous pouvez émettre autant de certificats que nécessaire vous pouvez choisir ce qu'ils acceptent (wildcard ou multi domaine par exemple) Inconvénients : vous devez savoir le faire vous devez installer votre autorité partout où vous l'utilisez (dans vos navigateurs, smartphones, ...) La solution recommandée est donc d'utiliser un certificat signé par une autorité reconnue en standard (Synology vous permet de créer un certificat signé par LetsEncrypt, c'est gratuit et ça marche assez bien). Dans un cas comme dans l'autre, supprimez le certificat installé par défaut. Enfin, la solution qui n'en est pas une consiste à accepter les avertissements de sécurité, en faisant ça, vous installez dans votre navigateur des certificats qui n'ont été validés par personne. C'est très dangereux mais il est assez difficile de vous expliquer pourquoi en quelques mots, gardez juste à l'esprit qu'accepter un certificat non reconnu peut permettre à un attaquant d'intercepter toutes vos communications vers le site de votre banque, même si ce dernier est protégé par un vrai certificat. ps : en passant, 2 modules pour Firefox que je recommande : Y U no validate et SSleuth Donc pour la plupart d'entre vous, le bon choix est de passer par l'assistant pour créer un certificat signé par LetsEncrypt (le port 80 doit être ouvert le temps de la génération du certificat et tous les 3 mois pour son renouvellement). N'activez jamais la compression HTTP (il y a une faille de sécurité dans ce protocole qui rend l'HTTPS inefficace) et utilisez les suites de chiffrement "moderne". ######################################### Un point important en sécurité consiste à être prévenu lorsqu’un problème survient. Le paramétrage des notifications est fait pour ça. Ici j'ai configuré les notifications par mail, mais vous pouvez utiliser les SMS (si vous avez un abonnement compatible comme FreeMobile) ou encore par Push (je déconseille ce mode car il est peu pratique à l'usage). Dans le dernier onglet, vous pouvez choisir le type de notification à activer pour la plupart des événements pouvant se produire. Au début cochez tout, puis en fonction de votre usage, vous pourrez décocher certaines notifications (chez moi j'ai désactivé les notifications pour les sauvegardes réussies). ######################################### Maintenir ses équipements à jour est un moyen assez simple de limiter les problèmes de sécurité. Je recommande de laisser le NAS détecter et télécharger les mises à jour automatiquement mais de ne pas le laisser les installer tout seul. Synology sort des mises à jour de bonne qualité en général, mais il arrive, surtout pour les mises à jour majeurs, que des problèmes surviennent (en clair, elles sont parfois boguées). Laissez le NAS vous prévenir qu'une mise à jour est disponible et renseignez-vous sur d'éventuels soucis de compatibilité avant de l'installer. nb : désactivez aussi les mises à jour automatique dans le Centre de paquets pour la même raison Parmi les actions à effectuer de temps en temps, surtout lorsque vous vous apprêtez à faire de gros changements (comme en suivant ce tutoriel), la sauvegarde de la configuration n'est pas à omettre. ps : pour information, le fichier de sauvegarde est une archive tar.xz contenant une base sqlite, il est donc possible de le consulter pour récupérer un élément de configuration précis Notez en passant que seuls certains paramètres sont sauvegardés, pensez à sauvegarder le reste d'une manière ou d'une autre : ps : cette sauvegarde de la configuration du NAS n'est pas à sauvegarder sur le NAS lui-même ######################################### Ici vous avez la possibilité de restreindre l'accès à certaines applications pour certains comptes. Par exemple si vous vous servez de votre NAS comme d'un système de dépose de fichiers pour des clients, via FileStation, il n'est pas nécessaire de leur laisser accès à vos vidéos de vacances avec VideoStation. De même il est peut être utile de limiter les accès à certaines machines. Sélectionnez une application et cliquez sur Modifier, la suite est assez explicite. ######################################### Par défaut la plupart des applications sont accessibles via DSM (ports 5000 et 5001) et l'adresse de votre nas, mais si vous souhaitez que seule telle ou telle application soit accessible depuis Internet, ou dispose d'une adresse spécifique ou écoute sur un port particulier, ou encore tout ça à la fois, c'est ici qu'il faut se rendre. Vous avez 2 menus : Applications : ça permet de configurer l'adresse et le port d'écoute de certaines applications Synology Proxy Inversé : ça permet de faire la même chose pour les autres applications ou faire des configurations plus avancées Ces options vous permettent, par exemple, de faire écouter les différentes applications sur des ports précis et ainsi, grâce au pare-feu, de limiter leurs accès aux seules adresses autorisées. Ci-dessous un exemple un peu plus complexe (la seconde partie n'est réalisable qu'avec du loopback ou si vous avez un DNS en interne ou qui gère les vues, j'en parle à la fin du tuto VPN) Dans un premier temps j'ai déclaré des ports spécifiques pour chacune des applications que j'utilise : => depuis un navigateur, si j'entre l'adresse de mon nas en précisant le port 7043 je tombe directement sur Audio Station J'ai ensuite configuré le Proxy inversé pour faire correspondre les différentes applications avec des noms de domaine différents mais sur un seul port (tcp 443/https). J'ai aussi créé une entrée pour une application non Synology (il s'agit ici d'un Docker) : => depuis DSAudio, j'entre l'adresse dsaudio.mon.domaine:443 nb : dans les applications mobiles, il ne faut pas oublier le numéro de port dans l'adresse pour que ça fonctionne de partout (en interne comme depuis Internet), sinon certaines d'entre elles essayent systématiquement de trouver une configuration QuickConnect (qui n'existe pas chez moi) ps : cette configuration ne fonctionnera pas si vous avez activé la redirection HTTP vers HTTPS de DSM (cf remarque un peu plus haut) ######################################### Même si vous n'avez pas l'intention de vous en servir, activez le SSH. En cas de problème d'accès à DSM, c'est souvent la seule manière de débloquer la situation sans devoir faire un reset du NAS. Par contre ne l'ouvrez pas depuis Internet, limitez son accès à votre seul réseau local. Et en passant, choisissez le mode de chiffrement le plus élevé : ######################################### Synology a eu la bonne idée (de mémoire avec DSM 5.2) d'ajouter l'application "Conseiller en sécurité". Cette application analyse certains fichiers et certains réglages de votre NAS afin de vous prévenir en cas d'anomalies. Elle ne va pas encore assez loin à mon gout, d'où ce tutoriel, mais c'est déjà pas mal. Globalement elle fait bien son travail, donc il serait dommage de s'en passer (n'oubliez pas de planifier une analyse régulière) : Néanmoins je ne suis pas d'accord avec 3 des recommandations de Synology, celles concernant les changements de ports, donc je les désactive (tout le reste devrait être activé) : Lancez l'analyse une première fois, si vous avez suivi mes recommandations, tout devrait être au vert.

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.

Configure browser push notifications

Chrome (Android)
  1. Tap the lock icon next to the address bar.
  2. Tap Permissions → Notifications.
  3. Adjust your preference.
Chrome (Desktop)
  1. Click the padlock icon in the address bar.
  2. Select Site settings.
  3. Find Notifications and adjust your preference.